Conditions cadres
Contexte économique
Dans l’ombre des grands événements sociaux et politiques (Brexit, élections américaines, la thématique des réfugiés), l’économie mondiale a connu une croissance modérée au cours de l’année dernière. Alors que dans les pays industrialisés la forte consommation privée a assuré une croissance positive, l’activité d’investissement des entreprises est tombée à un faible niveau dans le monde. Les défis que cela pose pour l’économie réelle et la politique monétaire ont incité les banques centrales à fortement intervenir durant l’année écoulée.
La forte croissance de l’économie suisse au cours des quatre derniers trimestres peut, en particulier en regard du choc du franc au début de l’année dernière, présager une évolution future positive. La compétitivité durable des entreprises orientées vers l’exportation a joué un rôle majeur. Toutefois, les incertitudes politiques et un léger fléchissement des prévisions de croissance dans la zone euro ont empêché une reprise plus forte. Une poursuite de la stabilisation, et ainsi du redressement sur le marché du travail, est cependant seulement attendue au cours de l’année prochaine.
Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) prévoit une croissance réelle du produit intérieur brut pour l’année 2016 à hauteur de 1,5% (2015: 0,8%). Le taux de chômage est plus élevé que l’année précédente de 0,5% avec 159 372 personnes enregistrées. Les principaux facteurs ont été une poursuite des suppressions de postes dans le secteur secondaire (construction et industrie) et un ralentissement de la croissance du nombre d’emplois dans le secteur tertiaire (services). Le niveau des prix n’a que peu changé par rapport à l’année dernière. L’index des prix à la consommation calculé par l’Office fédéral de la statistique se situe au même niveau que l’an dernier à 97,3 points en décembre (niveau initial à 100 points en décembre 2010).
En outre, les banques centrales ont été le point de mire des marchés financiers durant l’année écoulée. La Banque centrale américaine (Fed) a procédé à une nouvelle hausse des taux d’intérêt en 2016 après avoir initié le redressement des taux d’intérêt en décembre 2015. La Banque d’Angleterre et la Banque du Japon se sont prononcées contre l’utilisation continue des taux d’intérêt négatifs en tant qu’élément de pilotage, puisque les effets secondaires associés nocifs ne sont pas supportables. La Banque centrale européenne (BCE) investit mensuellement environ 80 milliards d’euros dans des prêts pour stimuler l’économie et l’inflation. D’éminents économistes prévoient que la BCE réduira ce programme d’achat d’obligations dans les prochains mois en raison de l’absence de quantité de produits disponibles.
La Banque nationale suisse (BNS) se montre prête à continuer d’intervenir sur le marché des devises. Cependant si la pression devait devenir trop élevée, une nouvelle réduction des taux d’intérêt ne pourrait être exclue. La BNS est fortement contrainte de s’orienter sur la politique des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE). Il demeure cependant les effets négatifs des taux d’intérêt négatifs pour les épargnants, les caisses de pension et les entreprises, y compris les banques.
Le franc suisse est un investissement stable durant les périodes d’incertitude politique. Cela s’est confirmé l’année dernière, année durant laquelle la monnaie a peu perdu de la valeur en dépit des interventions de politique monétaire de la Banque nationale suisse (BNS). Les monnaies des principaux partenaires commerciaux ont évolué différemment. La livre sterling a perdu beaucoup de valeur au cours de l’année en raison du Brexit et de l’incertitude associée. En revanche, le dollar américain a augmenté de façon continue au cours des dernières années. Compte tenu du déficit commercial de l’économie américaine et du budget à peine contrôlable, le dollar va probablement perdre à nouveau de son pouvoir d’achat dans un avenir proche. Si la Banque centrale européenne (BCE) devait réduire le programme d’achat d’obligations durant l’année à venir et limiter la politique monétaire expansive, cela conduirait à une appréciation de l’euro. Le cours de l’euro se situe à CHF 1.0726 (cours moyen) pour les transactions interbancaires au dernier jour de l’an.
Pour le marché suisse des actions, 2016 a été une année difficile. L’indice suisse principal (SMI) a perdu 598,22 points, soit 6,8%, par rapport à l’année précédente. La performance des autres indices importants a été significativement meilleure. L’indice boursier allemand (DAX) a augmenté à 6,9%, l’indice britannique FTSE 100 à 14,4%, et les indices américains Dow Jones et NASDAQ respectivement à 13,4% et 5,9%.
Environnement réglementaire
Les exigences réglementaires dans le domaine bancaire sont considérables et en permanence adaptées. La pression régulatrice est forte et maintenue également à un niveau élevé. La pression, principalement exercée au niveau international, va influencer négativement la situation des coûts des banques suisses. La mise en œuvre des dispositions réglementaires suivantes a marqué l’année sous revue:
- Prescriptions comptables pour les banques, négociants en valeurs mobilières, groupes et conglomérats financiers (PCB)
- Dispositions en matière de blanchiment d’argent et Convention relative à l’obligation de diligence des banques
- FATCA
- Loi et ordonnance sur l’infrastructure des marchés financiers
- Droit pénal sur la corruption
- Échange automatique de renseignements
De plus, différentes autres dispositions réglementaires dont la mise en œuvre a déjà débuté, ont été annoncées durant l’année de référence. En font notamment partie la Loi sur les services financiers (LSFin), la Loi sur les établissements financiers (LEFin), l’introduction des indicateurs d’observation, la modification des dispositions en matière de fonds propres et la révision du Liquidity Coverage Ratio (LCR).
Évolution des affaires durant l’année de référence et situation économique de notre Banque
États financiers au 31 décembre 2016
La Banque reste sur la voie du succès
Le total du bilan a augmenté de CHF 109,6 mio à CHF 5 308,1 mio (+2,1%). Les prêts aux clients ont augmenté modérément de CHF 41,0 millions (+ 0,9%). Les fonds des clients ont augmenté de CHF 89,4 mio (+2,4%). Le bénéfice a pu être augmenté à CHF 14,2 mio (+3,2%). Il sera proposé à l’assemblée générale du 31 mai 2017, la libération de la réserve de l’apport en capital exonéré d’impôt sous la forme d’un dividende optionnel («dividende avec réinvestissement» ou distribution en liquide) au niveau de l’année précédente (CHF 10.00). Les fractions sont versées en espèces. Le versement représente un rendement de 2,4% (sur la base du taux de clôture au 31.12.2016).
Résultat net des opérations d’intérêts plus élevé
Les taux d’intérêt historiquement bas et une concurrence toujours vive ont conduit à une réduction de la marge brute d’intérêt à 1,09% (1,14% l’année précédente). Grâce à l’augmentation du volume et aux baisses d’intérêts sur les fonds de la clientèle, le résultat brut lié aux opérations d’intérêts se situe au-dessus de l’année précédente avec CHF 57,2 mio (+2,0%). Le résultat net des opérations d’intérêts a pu être augmenté de CHF 2,2 mio ou 4,1% par rapport à l’année précédente. Avec une part de 62,2% (68,6% l’année précédente) du résultat total, les opérations d’intérêts représentent de loin notre poste de produits le plus important.
Résultat des opérations de commissions et des prestations de service
Le résultat des opérations de commissions et de prestations de service de CHF 25,1 mio se situe légèrement en-dessous de la valeur de l’année précédente (-3,3%). La part au résultat total représente 27,6% (32,7% l’année précédente). Le revenu lié à la commission du trafic des paiements WIR (contribution au réseau) avec CHF 20,2 mio (CHF 21,3 mio l’année précédente) représente la position principale des produits provenant des opérations de commissions et des prestations de service.
Résultat des opérations de négoce
Le résultat des opérations de négoce résulte principalement du négoce de titres, y.c. les parts ordinaires propres. Dans les positions de négoce de titres, on trouve également des positions en monnaie étrangère. Actuellement aucun négoce n’est effectué de façon active sur les devises. En 2016, la Banque a généré un bénéfice de CHF 7,3 mio (perte de CHF 4,2 mio l’année précédente). Ceci est principalement dû à une forte performance des titres de participation dans le portefeuille. Les opérations de négoce représentent 8,0% (-5,3% l’année précédente) du résultat total.
Autres résultats ordinaires
Une perte de CHF 0,3 mio a résulté de la vente des immobilisations financières (bénéfice de CHF 0,3 mio l’année précédente). Le produit des participations est à CHF 0,6 mio. Le résultat des immeubles est à 0,8 mio (CHF 1,8 mio l’année précédente). Avec un total de CHF 2,0 mio (CHF 3,2 mio l’année précédente), la part relative aux «Autres résultats ordinaires» représente 2,2% du résultat total (4,0% l’année précédente).
Charges de personnel
La rémunération des collaborateurs s’élève à CHF 35,2 mio, soit CHF 4,9 mio au-dessus de la valeur de l’année précédente (+16,1%). Ceci s’explique principalement par la création de nouveaux postes. Les contributions à la caisse de pension s’élèvent à CHF 3,0 mio (CHF 2,8 mio l’année précédente).
Autres charges d’exploitation
Les autres charges d’exploitations ont augmenté en raison des charges liées aux projets de CHF 7,0 mio à CHF 25,0 mio. La plus grande part de CHF 6,8 mio (CHF 5,6 mio l’année précédente) est à mettre sur le compte des coûts liés aux technologies de l’information et de la communication.
Charges d’exploitation dans les limites du budget
Les charges d’exploitation totales (personnel et autres charges d’exploitation) de CHF 60,2 mio sont dans les limites du budget et de CHF 11,8 mio au-dessus de la valeur de l’année précédente (+24,5%).
Revenus et charges extraordinaires
Les revenus extraordinaires comprennent principalement le gain sur la vente de la propriété à la Leimenstrasse pour un total de CHF 5,6 mio.
Les charges extraordinaires comprennent principalement l’accumulation des réserves latentes (réserves de fluctuations admises légalement) pour des risques de crédit et titres pour CHF 5,3 mio.
Réserves pour risques bancaires généraux
Pendant la période de référence, des réserves pour risques bancaires généraux ont été créées à hauteur de CHF 10 mio.
Résultat annuel stable
Durant l’année de référence, CHF 1,3 mio (CHF 4,7 mio l’année précédente) ont été attribués pour des amortissements nécessaires relatifs aux immobilisations financières. Après comptabilisation de la charge fiscale de CHF 5,3 mio (+6,1%), il résulte un bénéfice de CHF 14,2 mio (+3,2%).
Les chiffres-clés s’illustrent de la façon suivante:
Année de référence | Année précédente | |
Marge relative aux taux d’intérêts | 1,09% | 1,14% |
ROI (Return on Equity après impôts) | 3,16% | 3,62% |
Cost-Income-Ratio | 66,1% | 61,0% |
Établissement des états financiers
Grâce à un système de contrôle interne avéré, nous nous assurons que les états financiers de notre Banque sont présentés de façon intégrale et correcte. Les états financiers annexés ont été approuvés par le conseil d’administration le 21.03.2017.
Révision selon le Code des obligations
L’organe de révision Deloitte AG à Bâle a effectué son audit du 30 janvier au 17 février et du 7 au 10 mars 2016, conformément au Code des obligations. Le rapport de révision est positif et ne contient pas de remarques ni de réserves.
Situation actuelle en relation avec des thèmes prudentiels choisis (état: 31 décembre 2016)
Base solide des fonds propres
Les fonds propres déclarés augmentent, sous réserve de l’emploi du bénéfice proposé, à CHF 452,1 mio (CHF 384,3 mio l’année précédente, y.c. la déduction des propres parts de capitaux). Les fonds propres pris en compte se montent à CHF 530,9 mio (CHF 465,6 mio l’année précédente). Ils dépassent ainsi considérablement les exigences légales minimales en la matière de CHF 409,8 mio (y.c. le volant anticyclique de CHF 25,7 mio). Le taux d’utilisation des fonds propres représente ainsi 77,2% (81,9% l’année précédente).
Le leverage ratio introduit le 1er janvier 2015 (quote-part de fonds propres non pondérés) atteint une valeur respectable de 8,4% à fin 2016 et dépasse ainsi clairement les exigences minimales de 3%.
Pour de plus amples détails, nous vous renvoyons à la publication des chiffres-clés concernant les prescriptions en matière de fonds propres.
Excellente liquidité
La Banque continue de disposer d’un niveau de liquidité élevé. La disposition réglementaire introduite le 1er janvier 2015 concernant le ratio de couverture des liquidités (Liquidity Coverage Ratio, LCR) a été clairement dépassée durant toute l’année sous revue. Le LCR représente une moyenne pondérée pour toute l’année 2016 de 133,4% (exigence réglementaire de 70%). La Banque conserve en vue de garantir un niveau de liquidité adéquat des valeurs liquides de haute qualité d’environ CHF 303,0 mio (moyenne pondérée).
Pour de plus amples détails, nous vous renvoyons à la publication des chiffres-clés des prescriptions concernant le LCR.
Collaborateurs
Nombre d’employés et structure du personnel
Les collaborateurs sont le moteur du succès économique de la Banque WIR. En 2016, le nombre de collaborateurs a fortement augmenté pour se situer à fin 2016 à 279 collaborateurs (243 l’année précédente), ce qui correspond à 253 postes à temps complet (215 l’année précédente). Durant l’année, 79 nouveaux collaborateurs ont été engagés. En moyenne annuelle pour l’année 2016, on note un total de 231 postes à temps complet (204 l’année précédente).
La structure du personnel se compose de 129 femmes (correspondant à 46,2%, respectivement à 45,7% l’année précédente) et de 150 hommes. L’âge moyen est de 42,5 ans (43,9 ans l’année précédente).
La culture de la Banque WIR
Dans le domaine du développement de la culture, l’accent a été mis en 2016 sur le transfert dans le «nouveau» monde WIR qui a été officiellement annoncé le 1er novembre 2016.
Dans le cadre de la réorientation, nos collaborateurs ont été préparés et formés à la nouvelle philosophie, à la nouvelle apparence visuelle et aux nouveaux produits. Il était important de tenir compte des changements pour le client afin de comprendre leurs besoins et d’améliorer la compréhension.
La relance et la croissance du personnel qui y a été associée ont également apporté avec eux des changements dans la culture d’entreprise et l’environnement de travail. Pour intégrer le mieux possible les 79 nouveaux collaborateurs dans la culture existante ainsi que bénéficier de l’expérience des nouveaux collaborateurs, des «journées de la culture» ont été organisées pour la première fois en 2016 et durant lesquelles les nouveaux collaborateurs ont été activement aux prises avec la culture d’entreprise de la Banque WIR.
Sondage auprès des collaborateurs/développement de l’esprit d’équipe
L’évaluation du sondage auprès des collaborateurs en 2015 a montré, entre autres, la nécessité d’agir sur le développement de l’esprit d’équipe.
Afin d’identifier les zones d’action appropriées pour le développement de mesures relatives aux collaborateurs et à la gestion des équipes, 26 ateliers ont été réalisés autour du jeu d’équipe «projet Venise» réalisé pour l’équipe.
Dans ce jeu, les participants assument les rôles des archéologues. Comme équipe d’expédition, ils ont l’occasion unique de poser les trésors asiatiques légendaires de Marco Polo dans les catacombes sous le Palais Ducal.
Cela parait simple? Une aventure stimulante se préparait pour nos collaborateurs. Pour y faire face avec succès, des compétences stratégiques et tactiques ont été exigées des équipes. Ce défi a été relevé avec succès seulement s’il était possible d’analyser clairement la situation, et de développer un objectif et une approche commune. Pour ce faire, il a fallu de la part de tous de l’engagement, travailler en équipe et communiquer.
D’après les observations des comportements lors du jeu, des conclusions ont pu en être déduites et permettront la planification et la mise en œuvre des zones de développement ciblées pour renforcer la coopération dans les différentes équipes.
Développement du personnel et formation
Pour continuer à développer la qualité et le professionnalisme des collaborateurs, ceux-ci ont effectué en moyenne 6,22 (sur base ETP) jours de formation (1429,15 jours cumulés). Cela comprend les formations techniques et les cours sur les nouveaux produits, l’innovation numérique et les outils de conseil de la Banque WIR.
L’apprentissage commercial pour les jeunes représente, en plus de la formation et formation continue du personnel existant, une priorité essentielle. À fin 2016, la Banque WIR compte 11 apprentis (5 apprentis employés de commerce, 6 stagiaires en formation bancaire initiale pour porteurs de maturité). Un collaborateur en formation a terminé avec succès sa formation et a pu être engagé au sein de notre Banque.
En plus des apprentissages classiques, 3 stagiaires ont également été recrutés pour la première fois durant toute l’année dans le cadre du Programme pour porteurs de maturité BEM.
Ceux-ci sont de jeunes collaborateurs très motivés et capables et termineront probablement leur formation avec succès début 2017. Deux de ces stagiaires se sont décidés à rester auprès de la Banque WIR après leur formation.
Évaluation des risques
La Banque poursuit une politique des risques durable et prudente. Elle veille à une relation équilibrée entre le risque et le rendement et gère activement ses risques. Le conseil d’administration suit de manière permanente la situation des risques de la Banque et a établi un règlement qui garantit que tous les risques significatifs sont saisis, limités et surveillés. Un reporting complet assure au conseil d’administration et au directoire la vue en temps opportun de la situation des risques de la Banque. Le conseil d’administration effectue au moins annuellement une évaluation des risques et s’assure de l’adéquation des mesures prises et mises en œuvre dans ce contexte.
D’autres réalisations concernant la gestion des risques sont données dans les explications.
Évaluation actuelle des risques en relation avec les risques principaux de la Banque (état: 31 décembre 2016)
La Banque est principalement active au niveau des affaires de bilan. Les risques principaux concernent donc l’activité de crédit et les opérations liées aux variations des taux d’intérêts.
La Banque octroie principalement des crédits à des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’à des personnes privées. Ces crédits sont habituellement couverts sur une base hypothécaire. Les biens gagés sont avant tout des immeubles résidentiels. Des crédits en blanc peuvent également être octroyés exceptionnellement à des entreprises solvables ou à des corporations de droit public. Les graphiques suivants donnent un aperçu des prêts aux clients selon leur couverture au 31 décembre 2016:
La Banque s’efforce également de diversifier ses prêts à l’intérieur des différentes branches d’activités.
La croissance nominale des prix de l’immobilier pour les logements en propriété a augmenté de 1,4% alors qu’au quatrième trimestre les prix des offres ont baissé. Après ajustement de l’inflation, les taux de croissance diminuent après un certain temps. Durant les prochaines années, une stagnation progressive des prix est attendue avec une faible dynamique sur le marché. Les intérêts négatifs et la forte concurrence ont également contribué à un maintien des taux hypothécaires à un niveau extrêmement bas.
Les différences de prix entre les régions pour les immeubles résidentiels sont grandes. Le niveau des prix est particulièrement élevé dans l’agglomération zurichoise (y.c. Zoug et la Suisse centrale), dans la région lémanique, la ville de Bâle et certains hauts lieux touristiques.
La Banque est uniquement exposée de façon limitée aux risques immobiliers régionaux en raison de son activité nationale et de la diversification régionale des prêts, ce qui est illustré dans le graphique suivant qui montre le pourcentage d’hypothèques octroyées par canton.
Volumes d’affaires clientèle (état des commandes et des mandats)
Données relatives aux opérations au bilan
Notre Banque est principalement active dans les opérations au bilan et dans le trafic des paiements WIR. Nous proposons des produits bancaires traditionnels en plus des prestations WIR.
Les créances hypothécaires ont pu être augmentées de CHF 49,7 mio à CHF 3 580,3 mio (+1,4%) dans un contexte de concurrence toujours élevée. Les autres créances envers la clientèle tombent par CHF 8,8 mio pour se situer à CHF 960,4 mio (-0,9%). Ainsi l’ensemble des créances envers les clients augmente de CHF 41,0 mio pour s’établir à CHF 4 540,7 mio soit 0,9%. Cette croissance réjouissante est à considérer en tenant compte de notre politique de crédit prudente.
Les engagements résultant des dépôts de la clientèle ont pu être augmentés de CHF 89,4 mio pour se situer à CHF 3 875,9 mio (+2,4%).
Étant donné l’augmentation des dépôts des clients légèrement supérieure (CHF 89,4 mio) aux créances envers les clients (CHF 41,0 mio), le taux de refinancement augmente légèrement (dépôts des clients en % des créances envers les clients). À fin 2016, les créances envers les clients sont couvertes à hauteur de 85,4% (84,2% l’année précédente) avec des dépôts des clients. Les prêts des centrales d’émission de lettres de gage, qui ont augmenté de CHF 18,2 mio, constituent également une autre source importante de refinancement et de gestion du risque lié à la variation des taux d’intérêts. Durant l’année de référence, des emprunts obligataires à hauteur de CHF 35 mio ont été émis par l’EFIAG - Emissions- und Finanz AG.
Année de référence | Année précédente | |
Dépôts des clients | 3 875,9 mio | 3 786,5 mio |
Créances envers les clients | 4 540,7 mio | 4 499,8 mio |
Taux de refinancement des clients | 85,4% | 84,2% |
Innovation et projets (activité de recherche et de développement)
Numérisation grandissante de l’offre bancaire et de communication
La numérisation et la transformation numérique sont les thèmes actuels pour les entreprises - pas seulement pour «les grands», mais aussi surtout pour la communauté des PME en Suisse. La Banque WIR est une PME classique et a massivement accru son engagement durant l’année de référence: d’une part grâce à l’introduction d’outils numériques qui facilitent le dialogue entre le client avec son partenaire financier – d’autre part, par l’initiative «PME - et toi?», qui offre aux entrepreneurs des lignes directrices utiles pour la transformation numérique de leur propre entreprise.
Cette campagne de numérisation des PME repose sur trois fondements: 1. Les événements avec des ateliers pratiques et des experts numériques du réseau. 2. L’étude des PME réalisée par la Banque WIR qui fournit un précieux inventaire des sensibilités actuelles dans le secteur des PME suisses – jumelée au PME-Selfcheck gratuit servant à l’auto-évaluation. 3. La campagne de communication sur le blog WIR où les sujets de la numérisation, du développement des PME en général et du secteur financier fusionnent.
Avec le rebranding/la relance du nouveau monde WIR en novembre 2016, nous avons donné des outils numériques à nos clients PME: Le WIRmarket est le point de rencontre des PME - et en tant que tel il constitue une symbiose unique de liste de participants, shop, moteur de recherche, vitrine et plate-forme de communication. L’application de paiement mobile WIRpay permet des paiements à la seconde - de smartphone à smartphone ou indépendamment du lieu. L’équipe new media du centre de conseil communique avec nos clients et les autres parties intéressées non seulement par des e-mails classiques, mais aussi de manière contemporaine via des canaux de médias sociaux. La PME qui n’est pas encore participante WIR peut pleinement numériser son compte et (si l’option identification par vidéo est sélectionnée) l’ouvrir sans signature en un peu plus de dix minutes sur son propre ordinateur.
La Banque WIR n’a formulé aucune stratégie de numérisation réelle pour toutes ces activités, mais a numérisé la stratégie d’entreprise. Pour ce faire, la tradition et la modernité doivent être connectées: les outils numériques doivent permettre d’accéder à de nouveaux groupes de clients, et en même temps, ils doivent aussi démontrer les nouvelles possibilités et opportunités de revenus à la clientèle existante. L’attractivité, la facilité de manipulation et les émotions sont au centre de tous les développements – de même que pour les développements et les innovations futures qui vont suivre dans les prochains mois.
Développement durable de notre modèle d’affaire
Le terme développement durable est à mettre en lien avec la responsabilité liée à des facteurs économiques mais également sociaux et écologiques. Il nous tient à cœur de contribuer à un développement dans chacun de ces domaines. Avec notre statut de société coopérative, nous ne sommes pas contraints à une maximisation du profit et nous pouvons proposer ainsi des conditions équitables sur nos produits bancaires. Nous nous engageons pour une égalité des chances et nous nous assurons que notre consommation en ressources ainsi que son impact sur l’environnement restent aussi faibles que possible. Nous comprenons notre engagement non seulement en tant que défi entrepreneurial mais également en tant que contribution au développement futur de la société.
Événements exceptionnels pendant l’année de référence
La Banque énumère ci-après les événements exceptionnels durant l’année de référence:
- La mise en œuvre d’une augmentation du capital ordinaire et d’une augmentation approuvée
- La refonte de la marque «WIR» avec le lancement d’une nouvelle stratégie de marque
- L’émission des premiers emprunts obligataires de EFIAG - Emissions- und Finanz AG
- Brexit/migration/élection présidentielle américaine
- La poursuite des intérêts négatifs de la Banque nationale suisse
Augmentation du capital ordinaire et conditionnelle
L’assemblée générale du 18 mai 2016 a décidé, en plus d’une augmentation du capital de 190 000 parts ordinaires, d’approuver une augmentation du capital pour une émission de 60 000 parts ordinaires au maximum. Durant l’année de référence, 20 000 parts approuvées lors de l’augmentation du capital, ont été émises. Les parts ordinaires ont été comptabilisées en tant que propres titres et sont utilisées en conformité. Celles-ci ont trouvé majoritairement preneurs auprès de clients et de coopérateurs existants ainsi qu’auprès de nouveaux clients et nouveaux coopérateurs.
«WIR»: nouveaux produits et stratégie de marque
Sous le nom de projet «WIR 2.0», la Banque a préparé la relance de la marque «WIR» pendant un certain temps. Le 1er novembre 2016, la nouvelle apparence visuelle a été présentée publiquement et a rencontré un grand intérêt de la part des participants WIR. L’attention des médias a été attirée sur la présentation du nouveau logo, la visibilité accrue des clients WIR avec la réduction à un statut de participant et le changement dans les conditions générales. La gamme de produits a été ajustée et partiellement étendue.
Émission d’emprunts obligataires de EFIAG - Emissions- und Finanz AG
La Banque WIR a fondé et développé en 2015, en collaboration avec d’autres petites et moyennes banques suisses, l’EFIAG comme centrale d’émission. Le premier emprunt obligataire a été émis début mai 2016. L’émission a représenté un volume total de CHF 100 mio. La Banque WIR y est impliquée avec un emprunt de CHF 35 mio.
Brexit/migration/élection présidentielle américaine
Dans la zone euro, deux thèmes ont dominé l’année écoulée. D’un côté la question des réfugiés, principalement en Allemagne, a été au centre de l’intérêt des médias. Les partis ayant une idéologie conservatrice ont profité de cela dans tout l’espace européen. D’autre part, la construction de l’Union européenne a enduré un revers avec la sortie de la Grande-Bretagne. Les négociations de sortie vont encore occuper les deux forces durant les années à venir. Aux États-Unis, l’élection du républicain Donald Trump en tant que président des États-Unis a surpris. Les conséquences sociales, politiques et économiques de cette élection sont à l’heure actuelle encore difficile à estimer.
Intérêts négatifs de la Banque nationale suisse
Les intérêts négatifs introduits par la BNS en janvier 2015 ont eu un impact sur les états financiers 2016. La Banque a partiellement payé des intérêts négatifs de manière insignifiante sur les comptes courants de la BNS et sur les comptes de règlement auprès d’autres banques. Grâce aux dépôts à termes fixes ainsi qu’aux opérations Repo, la Banque a pu percevoir un montant d’intérêts négatifs de CHF 0,4 mio dans la mesure où elle s’est approvisionnée en liquidité à court terme à des taux d’intérêts négatifs sur le marché. La décision en matière d’intérêts a eu l’impact le plus important sur les opérations de couvertures courantes qui sont devenues plus coûteuses et qui ont amoindris le résultat des intérêts.
Perspectives (Visions d’avenir)
Bien deux tiers des revenus totaux proviennent des opérations d’intérêts. Le contexte actuel dans ce cadre ainsi que nos prévisions quant à son évolution, nous laisse présager une croissance de revenu modérée pour les années à venir en considérant notre politique de crédit prudente et durable. Concernant les revenus provenant des activités WIR, qui représentent environ un cinquième de nos revenus totaux, nous prévoyons une stagnation dans l’année à venir en raison du niveau historiquement bas des taux d’intérêt. Nous investissons toutefois fortement dans ce domaine en matière d’innovation, de développement du système WIR ainsi que dans une infrastructure moderne. Nous analysons les coûts y relatifs de façon continue quant à la valeur ajoutée apportée afin d’optimiser cette dernière dans des domaines pour lesquels les coûts ne sont pas satisfaisants. Nous surveillons constamment l’atteinte de nos objectifs stratégiques à l’aide d’outils appropriés et adaptons les mesures de mise en œuvre si nécessaire.